Lettre à Mon
Tempo.
Si tu savais Mon Chien combien je suis défait,
éteint et c'est peu dire, combien j'ai mal en moi de Toi qui m'a
quitté ! Je n'ai plus de matin et ni même de soir ! Je
passe mes journées dans notre vieux logis où Tu m'appelais de tes
vœux, de tes façons de dire : »Bonjour », avec, à
l'abord de mon lit de tes grands yeux dès le matin cette affection
qui disait : « viens... ! » Tu disais :
viens ! Je me levais qu'importait le jour et son heure, on se
préparait … vite, vite pour aller voir, dehors, les fleurs !
Mais
avant tout tu attendais ton premier repas, sage, assis, ;j'ouvrais
la fenêtre pour voir s'il faisait beau ou s'il pleuvait ! Nous
descendions l'escalier et si quelqu'un nous y croisait, tu lui
faisais la fête... avec ta petite gueule de Gavroche ! Beaucoup
avaient peur de Toi car ils ignoraient ce qu'est un Labrador, mais
musclé comme tu l'étais et vif plus vif que le vent, ils te
regardaient de loin...
J' 'étais fier de Toi car tu savais
tout éviter... La chienne qui aboyait de loin lorsque Toi et moi
marchions en paix, si je l'ignorai c'est Toi qui m'appris cela... Tu
n'aboyais pas, tu allais tranquillement lever la patte sur un
buisson, puis nous prenions le chemin du bois,.
Selon les saisons
nous y restions plus ou moins longtemps. Il arrivait que cette
chienne, nous croisa.
Tu allais vers elle, tu collais ton museau
au sien... Cela durait quelques secondes et d'un coup elle essayait
de te mordre, mais Toi Tempo aussi vif que pacifique, tu détournais
ta tête dans un éclair imprévisible et durant ces quatre ans que
nous avons passés ici tous les deux, jamais elle ne put te toucher.
Tu vois, Mon Tempo, tu m'as appris bien des choses et plus que
cela Tu as été à chaque heure du jour attentif à mes gestes !
Tu savais m'attendre quand je me levais tard... Mais pour Toi que
n'aurai-je fais, si ce n'est – même ma décadence – être là
pour Toi !
Mon Tempo, mon cher copain, rien ne te
remplacera.... Et dans notre logis je t'entend la nuit lorsque tu te
retournes sur ton tapis, je te vois lorsque je sors de ma chambre,
lorsque j'entre dans la cuisine et que – plus que Ton ombre – Tu
es là qui m'attend pour … Vivre !
Ne t'inquiètes pas,
mon pépère, bientôt nous serons réunis dans le jardin d'aimer et
nous pourrons nous embrasser, ton museau sur ma bouche !
Le
10 09 2015
Alain Girard
Copyright.
Commentaires
Un texte magnifique pour votre cher Tempo. J'ai eu beaucoup de chats. Quand un disparaissait, j'en reprenais un autre et mon coeur se réparait ainsi. Depuis plus d'un an que mon cher Vasco est parti, je suis incapable de le remplacer. Les animaux sont la quintessence de ce que pourrait être un monde fondé sur l'amour. Ils nous donnent sans compter, pardonnent tout, même nos idioties, et plus que tout, quand nous n'allons pas bien, ils ont de ces regards qui nous retournent le coeur et vous disent, "moi je ne t'abandonne pas". Merci pour cet émouvant partage. J'adore le fil de votre écriture
Bonjour Alain, une jolie lettre qui exprime tout votre amour, tout votre immense chagrin, il faut vivre pour lui, vous lui devez cela, il vous voit, je suis certaine, qu'il veut vous voir revivre même si c'est sans lui, enfin pas vraiment, n'oubliez pas qu'il est là tout près de vous, puisque vous pensez à lui et que jamais vous ne l'oublierez... Amitiés, fanfan